vendredi 4 mars 2011

Petit aperçu historique de l’industrie pétrolière de l’Azerbaïdjan

,          L'Azerbaïdjan est la plus ancienne zone de production pétrolière dans le monde. Les premiers documents écrits sur le pétrole et sur le gaz dans cette région du monde remontent à un passé très lointain: au 5ème siècle après JC déjà des scientifiques byzantins avaient mentionné des sources d'huile combustible en Azerbaïdjan. Mais le pétrole était connu dans ce territoire bien avant cela, même au 1er siècle avant JC. Il était utilisé à des fins médicales ainsi que pour le chauffage et l'éclairage des logements. Le pétrole était transporté avec des chameaux depuis la péninsule d'Absheron en Iran, en Irak et en Inde.
    
Les champs pétrolifères de Bakou, 1891
     L'histoire du développement de l'industrie pétrolière en Azerbaïdjan commence à partir de 1848, dans la banlieue de Bibi-Heybat de Bakou, quand un puits de pétrole a été foré, en utilisant des méthodes mécaniques. En fait, ce fut le premier puits de pétrole dans le monde, foré quelques années plus tôt que le fameux puits Drake en Pennsylvanie. 

     La fin du 19ème et le début du 20e siècle ont été une période de boom pétrolier. Il est associé aux noms des frères Nobel, dont l'entreprise, Branobel, à un moment donné produisait 50% du pétrole mondial, et aussi à Rothschild. Un certain nombre de magnats locaux du pétrole ont fait leur apparition en ce temps-là.

     Ainsi, au début du 20ème siècle la production de pétrole de l'Azerbaïdjan constituait plus de la moitié de l'approvisionnement dans le monde entier et, à cette époque Bakou etait devenue l'un des centres industriels du monde. Le personnel technique a été invité à Bakou (de Finlande, de Suède, de Norvège et d'Allemagne), et s'est installé a une colonie, construite par les frères Nobel et appelée "Villa Petrolea". Géologues et chimistes célèbres russes et européens travaillaient ici. Par la suite, des techniques novatrices comme le gaslift et le forage rotatif furent testés pour la première fois en Azerbaïdjan.

     Au cours de la Seconde Guerre Mondiale le pétrole azerbaïdjanais a été un facteur décisif dans la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne fasciste. En effet, Hitler connaissant son importance, était déterminé à conquérir Bakou. Son plan était d'attaquer Bakou le 25 Septembre, 1942. Anticipant la victoire à venir, ses généraux lui ont présenté un gâteau orné d'une carte de la mer CaspienneEnchanté, Hitler a choisi un morceau avec des lettres "B-A-K-U" énoncées en crème au chocolat (dans la vidéo ci-dessous). Mais l'attaque n'a jamais eu lieu et les forces allemandes furent vaincus avant d'avoir pu parvenir à Bakou.



     
     Les années 1940 sont également associés au début de l'exploration et de la production extracôtière dans la république: «Neft Dashlari» (Les «Roches Pétrolières») étaient le premier projet pétrolier en offshore dans la mer Caspienne.

     L'histoire moderne de la production pétrolière en Azerbaïdjan quand à elle est associée à l'indépendance du pays obtenue en 1991. 
La plate-forme Shah Deniz Alpha (TPG 500)
En raison de  problèmes économiques  (comme le manque de capacités et de moyens techniques) et pour des raisons géopolitiques l'Azerbaïdjan a accordé aux entreprises étrangères une participation dans le deuxième boom pétrolier entraînant la signature de 25 accords de partage de production (APP). 

     En Septembre 1994, un consortium international, le «Azerbaijan International Operating Company» (AIOC), a signé un contrat de 30 ans (connu comme «le contrat du siècle») pour développer les gisements Azéri et Chirag et la partie en eau profonde du gisement Gunashli. Depuis 1997, la quasi-totalité des augmentations de la production de pétrole du pays proviennent de AIOC, qui est actuellement exploité par BP, tandis que la production de la Compagnie Pétrolière Nationale de la République d'Azerbaïdjan (CPNRA) n'a cessé de diminuer. 

     Comme il s'agit de gaz naturel, tous le gaz du pays provient de gisements extracôtiers, dont le plus important est le gisement de gaz naturel et de condensat Shah Deniz. Ce gisement est très important pour l'Azerbaïdjan. En effet, jusqu'en 2007, l'Azerbaïdjan était un importateur net de gaz naturel, car sa consommation dépassait sa production. Au début de 2007, lorsque Shah Deniz a commencé à produire, le pays est devenu un exportateur net et, par conséquent, a suspendu les achats de gaz de Russie.


Par Leila Azimova

jeudi 24 février 2011

Devinez!

        Selon vous, que veut dire le signe sur cette photo?


        En tout cas, c'est pas ce que vous pensez. Cela a rien à voir avec le sexe, cette inscription en azéri ne signifie que "Atelier de chaussures"

lundi 21 février 2011

"La fiancée jaune"

    "Sarı gəlin" est une très belle chanson folklorique azerbaïdjanaise dont le nom se traduit litteralement par "la fiancée jaune", qui peut signifier soit "la fiancée en jaune" (comme la danseuse dans la vidéo ci-dessous), soit "la fiancée blonde".




     Et voilà la version karaoke de cette chanson, creée par Raouf Nadjafli:



     Traduction des paroles:


Saçın ucun hörməzlər
Gülü sulu dərməzlər
Sarı gəlin

Saçın ucun hörməzlər
Gülü sulu dərməzlər
Sarı gəlin

Bu sevda nə sevdadır?
Səni mənə verməzlər
Neynim aman, aman,
Neynim aman, aman,
Sarı gəlin?

Bu sevda nə sevdadır?
Səni mənə verməzlər
Neynim aman, aman,
Neynim aman, aman,
Sarı gəlin?

Bu dərənin uzunu,
Çoban qaytar quzunu, quzunu

Bu dərənin uzunu,
Çoban qaytar quzunu, quzunu

Gün ola mən bir görəydim
Nazlı yarımın üzünü
Neynim aman, aman,
Neynim aman, aman,
Sarı gəlin?

Gün ola mən bir görəydim
Nazlı yarımın üzünü
Neynim aman, aman,
Neynim aman, aman,
Sarı gəlin?
Il ne faut pas tresser les pointes de cheveux
Il ne faut pas cuellir une fleur rosée,
Fiancée en jaune

Il ne faut pas tresser les pointes de cheveux
Il ne faut pas cuellir une fleur rosée,
Fiancée en jaune

Qu’est-ce que c’est que cet amour?
On ne me laissera pas te marier,
Oh, que puis-je faire,
Oh, que puis-je faire,
Fiancéé en jaune?

Qu’est-ce que c’est que cet amour?
On ne me laissera pas te marier,
Oh, que puis-je faire,
Oh, que puis-je faire,
Fiancéé en jaune?

Le plus haut de cette vallée,
Berger, rends-moi l’agneau,

Le plus haut de cette vallée,
Berger, rends-moi l’agneau,

Je souhaite qu’un jour je voie
Le visage de ma chérie,
Oh, que puis-je faire,
Oh, que puis-je faire,
Fiancéé en jaune?

Je souhaite qu’un jour je voie
Le visage de ma chérie,
Oh, que puis-je faire,
Oh, que puis-je faire,
Fiancéé en jaune?


Et finalement, voilà une version de "Sarı gəlin", jouée au balaban (instrument national) par Alihan Samedov, célèbre musicien azebaïdjanais:




Par Leila Azimova

dimanche 20 février 2011

Ət qutabı (Koutabs à la viande)

            Les koutabs sont un autre plat traditionnel azerbaïdjanais, typique pour la région de Chirvan. Cette zone comprend Bakou, Shamakhi, Aran et d'autres régions de l'Azerbaïdjan. Les spécialités de la zone chirvanaise sont des plats à base de farine. Les koutabs peuvent être aux herbes, à la viande, à la citrouille, etc. Voilà la recette des koutabs à la viande, qui sont mes préférés:    


            Pour la pâte: 1 kg de farine, 2 œufs, 3 cuillères à soupe de yaourt aigre, 1 cuillère à thé de sucre, ½ cuillère à soupe de sel, 100 g de beurre.

            Pour la garniture: 800 g de chair de mouton, 500 g d’oignon, 2 cuillères à soupe de pâte de prunes ou des graines de grenade, sel, poivre au goût. 

1. Mélangez les œufs, le yaourt, le sucre, le sel et le beurre en une masse homogène. Puis, versez-la dans la farine et ajoutez une demi-tasse d'eau à température ambiante. Pétrissez la pâte et laissez-la pendant environ une demi-heure, couverte d'une serviette.

2. Hachez la viande avec les oignons et fait frire la viande hachée jusqu'à cuisson complète. Ajoutez la pâte de prunes ou les graines de grénade – la garniture est prête!

3. Divisez la pâte en 4-5 portions égales, ensuite découpez-les en petits morceaux. Etalez la pâte finement et découpez-en des cercles de 20-25 cm de diamètre.

4. Distribuez 2 cuillères à soupe de garniture sur une moitié d’un cercle, sans passer par le bord. Refermez les koutabs et soudez la pâte bien.

5. Faites cuire les koutabs des deux côtés (jusqu’au brunissement) sur une poêle sèche et bien chauffée ou sur le sadj (la tôle traditionnelle pour cuire le pain). Si les koutabs commence à « gonfler», percez-les avec un couteau.

6. Lorsque les koutabs sont prêts, beurrez-les des deux côtés. Placez-les sur une assiette, saupoudrez chacun de sumac et servez-les. Vous pouvez les manger avec des légumes frais ou avec du yaourt à l’ail.

Bon Appétit!

Par Leila Azimova

samedi 19 février 2011

Les Vikings viennent d'Azerbaïdjan?

Thor Heyerdahl
     Thor Heyerdahl, célèbre explorateur, ethnographe et archéologue norvégien a visité plusieurs fois l’Azerbaïdjan, où il a fait sa recherche sensationnelle sur les peintures rupestres de Gobustan. Après avoir examiné ces peintures pour la première fois en 1981, il en est venu à la conclusion que les Norvégiens et les Azéris avaient des racines communes. Il a trouvé des similitudes entre les navires représentés sur les rochers de Gobustan et les navires utilisés par les Vikings, et en a conclu que les Vikings avaient commencé leur voyage vers l'ouest depuis le Gobustan. Heyerdahl soutenait cette idée par une légende norvégienne sur Odin, le dieu et le premier roi des norvégiens, qui avait emmené son peuple d’une terre appelée Aser. Il déclarait que les oudines, une minorité ethnique en Azerbaïdjan, étaient les descendants des Scandinaves.      

Les peintures rupestres de Gobustan


Heyerdahl écrivit : «J’ai compris que ce n’était pas du tout la mythologie, mais l’histoire et la géographie réelles. Snorre Sturluson, l’historien islandais, qui a enregistré ces histoires, a commencé par décrire l'Europe, l’Asie et l’Afrique, tous avec leurs noms actuels, Gibraltar et la mer Méditerranée avec leurs anciens noms scandinaves, la mer Noire avec le nom que nous utilisons encore aujourd'hui, et la rivière Don avec son ancien nom grec, Tanaïs. Donc, j'ai réalisé que cela n'a rien à voir avec les dieux qui vivaient avec le dieu du tonnerre Thor parmi les nuages. Snorre a dit que la patrie des Asers était à l'est de la mer Noire. Il a dit que cette terre, terre du caïd Odin était un grand pays. Il en a donné la description exacte: c’était à l'est de la mer Noire, au sud d'une grande chaîne de montagnes à la frontière entre l'Europe et l'Asie, elle s'étendait jusqu'à la terre des turcs . Cela n'avait rien à voir avec la mythologie, c'était sur cette planète, sur la Terre.      


     Puis vint le point le plus important. À l'époque où vivait Odin, les Romains poussèrent leurs conquêtes loin dans la région. Lorsque Odin appris qu'ils venaient vers la terre de Asers, il décida qu'il était préférable pour lui de prendre ses prêtres, les chefs et certains de ses gens et de passer à la partie Nord de l'Europe. Les Romains sont des êtres humains, ils sont de cette planète, ils ne sont pas des figures mythiques. Puis je me souviens que lorsque je suis arrivé à Gobustan, j'avais vu une dalle de pierre avec des inscriptions romaines. J'ai contacté l'Académie des sciences de l'Azerbaïdjan. J'ai été emmené à Gobustan, et j'ai eu le libellé exact de l’inscription: "Imp Domitiano Caesare avg Germanic L Julius Maximus> Leg XII Ful" . Cette inscription romaine est datée du premier siècle après JC, environ 84 à 96 ans. Si cette inscription correspond à la légende enregistrée par Snorre, cela voudrait dire que Odin est parti pour la Scandinavie pendant la seconde moitié du 1er siècle après JC. Alors j'ai compté les membres des générations de rois, tous les rois jusqu'au grand-père du roi qui avait uni la Norvège en un seul royaume en 830. Dans l’anthropologie on compte 25 années par génération pour les rois régnants. Quand vous multipliez 31 générations par 25 ans, vous venez exactement à la seconde moitié du 1er siècle après JC. Il y a donc la preuve que ces inscriptions sculptées par les Romains sur la pierre coïncident avec l'histoire écrite il y a 800 ans en Islande. Nous savons tous que les gens du Nord sont appelés Caucasiens. C'est là où l'histoire, l'archéologie, la géographie et l'anthropologie physique se rencontrent ».


Par Leila Azimova